Juridictionnaire

comparaître / comparant, ante / comparution

  1. La comparution est l’action de se présenter devant un tribunal, un officier de l’état civil ou un commissaire soit pour répondre d’une accusation, soit pour rendre témoignage, se faire entendre sur les faits de la cause, faire une déclaration ou se prononcer en qualité d’expert.

    Le mot comparution se met au pluriel dans les intitulés de cause pour indiquer les noms des parties.

    Il existe divers modes de comparution (il en est de même pour la signification) : elle peut être personnelle (ou en personne), par mandataire ou même, dans le cas de corps politiques, par courrier recommandé (au Canada, dans le cas de Sa Majesté la Reine, du Sénat ou de la Chambre des communes notamment).

    La comparution par ministère d’avocat signifie qu’un avocat représente la personne citée à comparaître; [représentation par ministère d’avocat] est redondant puisque la locution par ministère de évoque l’idée même de la représentation.

  2. On dit que les avocats, les témoins, les experts comparaissent à l’audience; ce sont alors des comparants. Déclaration du comparant, de la comparante. Pour les parties, ce sont des parties comparantes, et non [comparaissantes]. Il faut remplacer comparoir par comparaître; le premier terme ne se dit plus.

    Non-comparant employé substantivement prend le trait d’union mais non l’adjectif : « Le prévenu non comparant et non excusé est jugé contradictoirement. » Il faut distinguer le verbe comparaître du verbe comparer à l’imparfait de l’indicatif. On écrit que « le juge a estimé que la pièce à conviction ne se comparait pas à une déclaration antérieure », et non [comparaît] ni [comparaissait].

  3. Appeler à comparaître et citer à comparaître sont synonymes; les deux expressions désignent l’action d’assigner une personne, de lui demander par les voies légales ou régulières de se présenter devant une juridiction. On distingue de plus en plus assigner la partie défenderesse à comparaître et convoquer un témoin.

Syntagmes et phraséologie