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5.3.4 Langues étrangères

Les mots empruntés aux langues étrangères et non adoptés par l’usage se mettent en général en italique :

  • Le centre de ces vastes domaines sucriers est la casa grande.
  • Les junior colleges complètent la formation générale.

Les mots étrangers qui sont entrés dans l’usage français n’ont toutefois plus besoin de l’italique :

  • l’apartheid
  • la common law
  • la dolce vita
  • un kibboutz
  • un méchoui
  • la perestroïka

Comme dans le cas du latin, il n’est pas toujours facile de savoir si un mot étranger est accrédité par l’usage. Le fait qu’un mot soit l’objet d’une entrée dans un dictionnaire courant nous fournit déjà un bon indice. C’est aussi une question de jugement; il faut tenir compte du contexte et du destinataire. Si on pense qu’un mot étranger est peu connu du lecteur, on le mettra en italique.

Les noms étrangers d’organismes, d’entreprises, d’institutions, d’établissements, de bâtiments, de groupes, de manifestations artistiques ou sportives, de compagnies de théâtre, de troupes de danseurs, d’orchestres, sont toujours en caractères ordinaires :

  • la General Motors
  • la Food and Drug Administration
  • la Library of Congress
  • le Foreign Office
  • le Massachusetts Institute of Technology
  • l’Academy of St. Martin-in-the-Fields
  • le Bundestag et le Bundesrat
  • la Vasaloppet
  • l’Istituto per la Ricostruzione Industriale

On emploie l’italique pour les citations en langue étrangère, qu’elles soient accompagnées ou non de leur traduction. La traduction, elle, se met entre guillemets dans le caractère du texte principal, c’est-à-dire en romain la plupart du temps :

  • Forcé de faire amende honorable, Galilée s’exclama : « Eppur, si muove! »
  • « Have more than thou showest
    Speak less than thou knowest…
     »
    (« Aie plus que tu ne montres,
    Dis moins que tu ne sais… »)
Remarque

Certains auteurs préfèrent mettre tout mot étranger entre guillemets, mais c’est un procédé beaucoup moins courant que l’italique (voir 7.3.7 Langues étrangères).

7.2.8 Citations étrangères et traduction

Les citations françaises se mettent le plus souvent entre guillemets (voir 7.2.1 Guillemets ou italique?), et les mots étrangers s’écrivent en général en italique (voir 5.3.4 Langues étrangères). Par conséquent, une citation en langue étrangère doit être à la fois entre guillemets et en italique :

  • « Chi poco pensa, molto erra. »

Si la citation est suivie de sa traduction française, on encadre celle-ci de guillemets et on l’insère entre parenthèses, en caractères ordinaires :

  • « Chi poco pensa, molto erra » (« Qui pense peu se trompe beaucoup »).

C’est le procédé le plus couramment employé. C’est aussi le plus cohérent quand les citations françaises dans le texte sont déjà entre guillemets : de la sorte, les guillemets encadrent toutes les citations du texte, et l’italique distingue celles qui sont en langue étrangère.

Si on a plutôt choisi de mettre l’ensemble des citations dans le texte en italique, les citations étrangères resteront entre guillemets et en italique; mais la traduction, elle, sera donnée en italique, sans guillemets, comme les autres citations françaises dans le texte :

  • « Chi poco pensa, molto erra » (Qui pense peu se trompe beaucoup).

On n’est pas tenu de fournir la traduction d’une citation à l’intérieur même du texte, bien que cela facilite la lecture  : on peut aussi le faire dans une note en bas de page. Ou, inversement, on peut donner la traduction dans le texte et l’original dans une note.

Il arrive très souvent qu’on présente la traduction sans fournir l’original, ni dans le texte ni en note. Si on est soi-même l’auteur de la traduction, il peut être important de l’indiquer. Il suffit d’insérer le mot traduction entre crochets — en caractères ordinaires, en italique ou en capitales — avant ou après la citation : [traduction]. C’est un procédé usuel dans les textes à caractère juridique, où l’on écrit le mot en général avec une majuscule initiale :

  • Dans sa requête, le demandeur cherche à obtenir que la défenderesse paie tous les frais de la requête [Traduction] « et tous les autres frais qui peuvent découler des moyens dilatoires utilisés par la défenderesse ».

Avec une citation en retrait :

  • Je cite le passage qui nous intéresse :

[Traduction]
Même s’il ne doit pas s’agir d’une recherche à l’aveuglette, toutes les questions relatives au point en litige doivent recevoir une réponse. L’enregistrement et la cession d’un brevet constituent une preuve prima facie de la validité de celui-ci; la défenderesse ne peut contester cette validité.

Ce procédé s’adapte à tout contexte :

  • Le président a déclaré qu’à sa connaissance aucun de ses directeurs n’avait eu de « contact officiel avec cette entreprise » [traduction].