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3.3.41 Titres d’écrits et autres

L’emploi de la majuscule dans les titres d’écrits est traditionnellement soumis à plusieurs règles, dont on regrette souvent l’arbitraire, la complexité et le manque d’uniformité. Il faut donc favoriser une simplification de cet usage.

On met la majuscule uniquement au premier mot du titre, quelle que soit la nature du mot et quel que soit le genre de document (roman, manuel, article, rapport, etc.), ainsi qu’aux noms propres contenus dans le titre. Cette recommandation s’applique aussi aux films, aux émissions de radio ou de télévision et aux documents électroniques :

  • À la recherche du temps perdu
  • Du sang, de la volupté et de la mort
  • Smilla ou l’amour de la neige
  • Mon oncle Benjamin
  • Une saison dans la vie d’Emmanuel
  • Six personnages en quête d’auteur
  • Belles infidèles
  • Les belles-sœurs
  • Le parfum
  • Le bon usage
  • Les fées ont soif
  • Le barbier de Séville
  • Le rouge et le noir
  • Le meunier, son fils et l’âne
  • Le grand Meaulnes
  • Les plus belles années de notre vie
  • Rapport de la Commission sur l’égalité en matière d’emploi
  • Cycle, migration et reproduction du saumon du Pacifique
  • Comment on élève un grand vin
  • Dictionnaire Hachette multimédia

Les noms d’accords et de traités suivent également la règle de la majuscule initiale (voir 5.2.2 Lois). D’autre part, sauf exception, l’article, le nom et l’adjectif antéposé qui composent les titres de journaux et de revues prennent tous la majuscule :

  • Le Devoir
  • La Presse
  • Le Monde
  • Le Nouvel Observateur
          mais
    L’actualité

Lorsque le titre d’un journal ou d’une revue est cité dans le cours d’une phrase, on peut considérer l’article défini initial comme appartenant à la phrase même. Cet article prend dans ce cas la minuscule :

  • Il a vu cette annonce dans le Monde (ou dans Le Monde).

L’article défini initial du titre anglais d’un journal ou d’une revue que l’on cite à l’intérieur d’une phrase se traduit, et appartient dès lors à la syntaxe de la phrase :

  • N’oublie pas d’acheter le Globe and Mail.
  • Elle était correspondante du Washington Post.
Remarques
  1. Si l’article défini initial du titre forme, avec la préposition qui précède, un article contracté, ou que la syntaxe de la phrase entraîne sa disparition, on met alors la majuscule au premier mot du titre ainsi abrégé :

    • Veuillez analyser ce passage du Côté de Guermantes.
    • Te rappelles-tu cette scène des Femmes savantes?
    • Venise fait songer aux Mille et une nuits.
    • Il venait aux réunions avec son Petit Robert.


    Il est préférable de ne pas faire la contraction lorsque le titre est formé de noms communs coordonnés par et ou par ou, ou lorsqu’il forme une phrase. On écrit :

    • la fin mouvementée de Le rouge et le noir
    • la morale de Le chat, la belette et le petit lapin
    • les personnages de Le deuil sied à Électre


  2. Le mot bible prend la majuscule lorsqu’il désigne l’Écriture sainte, et la minuscule dans les autres cas :

    • prêter serment sur la Bible
    • Cette revue est la bible des ingénieurs.


    De même, il faut mettre la majuscule aux noms des livres qui composent la Bible (noter que l’article ne fait pas partie de l’appellation) :

    • la Genèse
    • les Psaumes
    • le Cantique des cantiques
    • les Évangiles


    Ces noms, lorsqu’ils ne désignent pas les livres comme tels, prennent la minuscule :

    • Il y a cent cinquante psaumes.
    • C’était un ciel tourmenté, un ciel d’apocalypse.


  3. Les projets de loi, toujours désignés par un numéro, prennent la minuscule :

    • le projet de loi C-24

5.2.1 Livres, journaux, revues et œuvres d’art

On met normalement en italique les titres de livres, d’écrits divers, d’œuvres d’art, de films, de poèmes, de pièces de théâtre, de disques, de chansons, d’émissions de radio et de télévision, de documents électroniques :

  • Bonheur d’occasion raconte les tribulations de la famille Lacasse.
  • Une année en Provence s’est vendu à des millions d’exemplaires.
  • Précis d’océanologie
  • le Dictionnaire des termes publicitaires
  • extrait du Manuel de la politique administrative
  • le Capriccio italien de Tchaïkovski
  • Elle rêve de jouer dans Andromaque de Racine.
  • La danse de Matisse est exposée à l’Ermitage.
  • Le penseur de Rodin a été coulé d’une seule pièce.
  • Fritz Lang a tourné Metropolis en 1926.
  • C’était Lili Marlene, une vieille chanson qu’il aimait beaucoup (J. Poulin).
  • L’émission Le temps d’une paix a battu tous les records d’audience.
  • le Larousse multimédia encyclopédique
  • le logiciel CorelDRAW

Il en va de même des titres de journaux, de périodiques et de publications semblables :

  • le journal La Presse
  • le New York Times
  • L’actualité
  • L’Express
  • la revue Commerce
  • un numéro spécial de Science et Vie
  • l’hebdomadaire allemand Der Spiegel
  • le New England Journal of Medicine
  • la Gazette du Canada
  • La Gazette officielle du Québec

On observe dans ces exemples que seuls les mots faisant partie du titre exact sont en italique.

Très souvent, on mentionne une partie d’une publication ou une partie d’une œuvre conjointement avec le titre de la publication ou de l’œuvre d’où elle est tirée. Il est usuel de mettre le titre de la partie entre guillemets et le titre principal en italique :

  • « Le Vaisseau d’Or » est tiré des Poésies complètes de Nelligan.
  • « La chute de la maison Usher » figure dans les Histoires extraordinaires d’Edgar Allan Poe.
  • Ci-joint une photocopie du chapitre intitulé « L’emploi et le chômage » dans Le nouvel État industriel de J. K. Galbraith.
  • Il faut lire dans la revue Pour la Science l’article « Informatique et liberté ».
  • Le « Libera me » du Requiem de Fauré est sublime.

Dans une étude qui ferait mention de nombreux articles ou parties d’œuvres, il pourrait être plus commode de mettre tous les titres en italique. De même, si l’on cite seulement une partie d’une œuvre sans mentionner l’œuvre, on peut employer l’italique :

  • Nelligan est l’auteur du Vaisseau d’Or.

Le nom des livres sacrés s’écrit en caractères ordinaires :

  • la Bible
  • l’Évangile selon saint Luc
  • la Tora
  • le Coran
  • La Genèse est le premier livre de l’Ancien Testament.

Quant aux noms de prières, l’usage est variable. Ils s’écrivent parfois en italique, parfois en romain :

  • En disant le chapelet, ils récitent le Je crois en Dieu, des Notre Père et des Je vous salue Marie.
  • Réciter trois Pater et deux Ave.
Remarques
  1. On peut choisir d’employer les guillemets au lieu de l’italique pour les livres, les œuvres d’art, les films, les disques, etc. (voir 7.3.2 Livres, journaux, revues et oeuvres d’art). Dans l’usage, toutefois, l’italique tend nettement à l’emporter.
  2. Il est courant qu’un journal ou un périodique utilise les petites capitales au lieu de l’italique pour citer son propre nom à l’intérieur de ses pages.