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dont

Antécédent

Le pronom relatif dont peut avoir comme antécédent (mot ou groupe de mots placé avant dont) un nom de personne ou de chose. Cet antécédent peut être un nom, un pronom, une phrase :

  • La personne dont tu m’as parlé.
  • Le problème dont tu m’as fait part.
  • Le livre dont j’ai lu quelques pages.
  • L’appartement dont je sais que tu es locataire.
  • Si vous arrivez à l’heure, ce dont je doute, je serai très reconnaissant.

Employé comme complément de verbe, dont est utilisé dans la langue littéraire pour exprimer le moyen, l’instrument :

  • Ces enfants ont une flèche dont ils piquent leurs poissons.

De qui/de quoi/duquel/desquel(le)s

Dans la plupart des cas, on peut remplacer dont par de qui, duquel ou desquel(le)s :

  • La femme dont les biens ont été vendus. (= La femme de qui les biens ont été vendus.)
  • Les petites joies dont vous m’avez comblé. (= Les petites joies desquelles vous m’avez comblé.)

Aussi, on peut parfois remplacer dont par de quoi, mais dont est plus courant :

  • Le problème dont il est question.

Il est même nécessaire si l’antécédent est un pronom neutre :

  • Ne faites rien dont vous pourriez vous sentir coupable.
  • J’ai trouvé ce dont j’ai besoin.

C’est de… dont

Le pronom relatif dont signifie « de qui, de quoi, duquel, de laquelle, desquels, desquelles » :

  • Le livre dont je t’ai parlé. (Je t’ai parlé de quoi? du livre. Je t’ai parlé de ce livre.)

Dont contient déjà la préposition de. Dans une phrase commençant par C’est de, il est redondant d’employer dont.

Liste d’exemples d’emplois fautifs avec dont commençant par C’est de, ainsi que des solutions de remplacement.
Évitez Employez

C’est de ça dont je parle.
(dont = de quoi)

  • C’est de ça que je parle.
  • C’est ça dont je parle.
  • C’est cela dont je parle.
  • C’est ce dont je parle.

C’est de cet enjeu dont il faut débattre.
(dont = duquel)

  • C’est de cet enjeu qu’il faut débattre.
  • C’est cet enjeu dont il faut débattre.

C’est de cette maison dont il a envie.
(dont = de laquelle)

  • C’est de cette maison qu’il a envie.
  • C’est cette maison dont il a envie.

Ce n’est pas de lui dont il est question.
(dont = de qui)

  • Ce n’est pas de lui qu’il est question.
  • Ce n’est pas lui dont il est question.

Déterminant possessif (dont sa, dont ses)

Il faut éviter de faire suivre dont d’un déterminant possessif comme mon, ton, son, notre, votre, leur, ma, ta, etc. :

  • La voiture dont la couleur est rouge. (et non : sa)
  • Un peintre dont les œuvres sont exposées dans une galerie d’art. (et non : ses)

Complément prépositionnel (dont je travaille à la rédaction)

Le complément prépositionnel doit précéder le pronom relatif et non le suivre. Pour rétablir l’équilibre, on remplace dont par une construction avec de qui (personne), duquel, de laquelle, desquels ou desquelles :

  • Le guide à la rédaction duquel je travaille. (et non : Le guide dont je travaille à la rédaction.)
  • L’auteur à la biographie de qui je m’intéresse. (et non : L’auteur dont je m’intéresse à la biographie.)
  • Le parc dans les sentiers duquel on se promène. (et non : Le parc dont on se promène dans les sentiers.)

Infinitif sans sujet (dont tenir compte)

L’emploi de l’infinitif sans sujet après dont est correct quand la relative implique l’idée de devoir ou de pouvoir :

  • facteurs dont tenir compte
  • la façon dont utiliser ces techniques
  • ne pas trouver une seule occasion dont user

Mais comme ces tournures sont très rares ou littéraires, il est préférable, dans la langue administrative, d’ajouter le sujet pour rendre l’énoncé plus clair en écrivant, par exemple, dont il faut, dont on peut, etc. :

  • facteurs dont il faut tenir compte
  • la façon dont il faut utiliser ces techniques

Où/dont

Lorsque l’antécédent représente un lieu ou une cause, il est préférable d’utiliser  :

  • La chambre d’je suis sorti.

Mais dont est très utilisé dans l’usage :

  • La chambre dont je suis sorti.

Que/dont

On emploie dont au lieu de que dans le sens de « au sujet duquel » :

  • Un luxe dont je réalise aujourd’hui qu’il était destructif.

Dans certains cas, on emploie que ou dont. On emploie que quand le verbe est transitif, c’est-à-dire quand il commande un complément d’objet direct répondant à la question quoi?, et dont quand le verbe est intransitif (complément d’objet indirect). Comparez :

  • le livre que je me rappelle

    (Je me rappelle quoi? Ce livre. Je me rappelle ce livre. Le verbe rappeler est toujours suivi d’un complément d’objet direct.)

  • les bons moments dont je me souviens

    (Je me souviens de quoi? Des bons moments. Je me souviens des bons moments. Le verbe souvenir est toujours suivi d’un complément d’objet indirect.)

  • Ses cheveux dont je me souviens qu’ils étaient blonds.

    (Je me souviens de quoi? De ses cheveux, complément d’objet indirect.)

  • Ce problème, qu’on s’étonna de ne voir abordé.

    (On s’étonna de ne voir abordé quoi? Ce problème, complément d’objet direct.)

Autres redondances à éviter

On supprime parfois le pronom personnel, l’adjectif possessif ou la préposition en qui suit dont pour éviter les répétitions inutiles :

  • J’ai envie d’inviter à la fête plusieurs de ses amis, que leurs parents ne manqueront pas d’accompagner.

    (plutôt que : dont les parents ne manqueront pas de les accompagner)

  • Ce problème, qu’on s’étonna de ne pas voir abordé en réunion.

    (plutôt que : dont on s’étonna de ne pas le voir abordé en réunion)

  • Tous ceux dont un malheur ne ferma pas l’âme à la beauté de la vie...

    (plutôt que : dont un malheur ne ferma pas leur âme)

  • Une femme dont on admire le courage.

    (plutôt que : dont on admire son courage)

  • Ses cheveux dont le désordre faisait tout le charme.

    (plutôt que : dont le désordre en faisait tout le charme)

Renseignements complémentaires

Voir l’article Dont : un pronom capricieux de Jacques Desrosiers dans L’Actualité langagière (repris dans les Chroniques de langue), vol. 36,  4 (2003).

Voir aussi QUI/LEQUEL et QUOI/LEQUEL.