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quoique/quoi que

Quoique

La conjonction de subordination quoique marque l’opposition et signifie « bien que » ou « malgré le fait que ». Ses équivalents anglais sont although ou though. Pour être certain qu’on utilise le bon homonyme, on peut remplacer quoique par son synonyme bien que :  

  • Je refuse d’abdiquer, quoique je doive changer de stratégie. (On peut dire : Je refuse d’abdiquer, bien que je doive changer de stratégie.)

Élision

Par souci de simplification, on recommande de suivre la tendance moderne, soit de toujours faire l’élision devant les mots commençant par une voyelle ou un h muet.

  • Quoiqu’immensément riche, elle vit simplement.
  • Il s’améliore rapidement, quoiqu’il s’agisse d’une langue difficile à apprendre.
  • Quoiqu’en mars, ce sera peut-être trop tard.
  • Oleg m’a laissé son manteau, quoiqu’habituellement il le garde sur ses épaules.

Il est aussi correct de suivre la règle traditionnelle, soit de faire l’élision uniquement devant les mots il(s), elle(s), on, un et une. Certains auteurs ajoutent à cette liste les mots en, à, ainsi, aucun, après, avec, aussi et enfin.

Ellipse après quoique

Il est admis de faire l’ellipse du pronom et du verbe être après quoique en le faisant suivre immédiatement d’un adjectif ou d’un participe passé. Toutefois, il faut que le sujet de la subordonnée soit le même que celui de la principale :

  • Quoiqu’épuisé, il a couru quand même.
  • Quoique riche, il continue à travailler. 

On peut également employer le verbe être ou un participe présent :

  • Quoiqu’il fût épuisé, il courut quand même.
  • Quoiqu’étant épuisé, il a couru quand même.
  • Quoiqu’il soit riche, il continue à travailler.

Quoi que

La locution pronominale indéfinie quoi que signifie « quelle que soit la chose qui/que… », « peu importe ce que ». Son équivalent anglais est whatever. Pour être certain qu’on utilise le bon homonyme, on remplace quoi que par bien que. Si la phrase n’a aucun sens, c’est qu’on doit employer la locution quoi que.

  • Quoi que j’en pense, il ne changera pas d’idée. (On ne peut pas dire : Bien que j’en pense, il ne changera pas d’idée.)

Élision

L’élision se fait devant tous les mots commençant par une voyelle ou un h muet.

  • Quoi qu’elle fasse, je l’aimerai toujours.
  • Quoi qu’il en soit, vous êtes très généreux et je vous en suis très reconnaissant.

Quoique ce soit/quoi que ce soit

Selon le sens, les deux graphies sont correctes :

  • Il a tout nié, quoique ce soit lui le responsable et que tout le monde le sache.
  • Nous n’aurons plus besoin d’espérer quoi que ce soit de lui.

Quoi qu’il en soit

Dans l’expression quoi qu’il en soit, quoi que s’écrit toujours en deux mots.

Subjonctif 

Les tours quoique et quoi que s’emploient avec le subjonctif. L’emploi de l’indicatif est considéré comme familier. L’emploi du futur ou du conditionnel est justifié dans certains cas. Le futur est parfois plus précis que le subjonctif présent (lequel peut porter à confusion, car il exprime le présent et le futur), tandis que le conditionnel exprime mieux l’éventualité.

Il est cependant préférable d’employer le subjonctif ou de reformuler en recourant à mais, cependant, pourtant, sans doute, etc.

  • Quoique tu me dises… (plutôt que le futur : Quoique tu me diras…)
  • Elle vous laisse y aller, quoiqu’elle préfère que vous restiez à la maison. (plutôt que le conditionnel : quoiqu’elle préférerait)

Temps du deuxième verbe

Le deuxième verbe qui suit quoique ou quoi que peut s’écrire au subjonctif, ou à l’indicatif pour marquer la réalité du verbe subordonné :

  • Quoique ce soit une chose qui me nuise/plaise
  • Quoique ce soit une chose qui me nuit/plaît

Par contre, on ne peut pas mettre le deuxième verbe au subjonctif dans des phrases comme :

  • Quoiqu’il jure qu’on ne l’a pas appelé (et non : qu’on ne l’ait pas appelé)
  • Quoiqu’elle ait cru ce que tu avais dit (et non : ce que tu aies dit)