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7.2.4 Citation longue

Certains considèrent qu’une citation est longue si elle dépasse trois lignes, d’autres si elle dépasse cinq lignes, d’autres encore si elle dépasse huit lignes… C’est une question de jugement. On doit tenir compte de divers facteurs, comme le nombre de citations dans le texte ou la présentation générale de la page.

Le rédacteur est libre de présenter les citations longues de la même manière que les citations courtes dans son texte : il peut choisir simplement l’un des procédés employés pour citer des phrases complètes (voir 7.2.3 Phrase complète). Dans l’usage, toutefois, les citations longues sont en général introduites par les deux points suivis d’un retour à la ligne. La citation forme un paragraphe autonome, qui peut être encadré de guillemets, composé en italique, imprimé en petits caractères ou mis en retrait.

a) Guillemets

C’est la méthode la plus simple. On place un guillemet ouvrant au début du paragraphe et un guillemet fermant à la fin :

  • Dans Les caractères, La Bruyère s’est souvent ingénié à renouveler de vieilles vérités :

    « Entre toutes les différentes expressions qui peuvent rendre une seule de nos pensées, il n’y en a qu’une qui soit la bonne. On ne la rencontre pas toujours en parlant ou en écrivant : il est vrai néanmoins qu’elle existe, que tout ce qui ne l’est point est faible, et ne satisfait point un homme d’esprit qui veut se faire entendre. »

    Les trouvailles d’expression sont nombreuses dans ses maximes, même lorsqu’il reste abstrait.

b) Italique

L’emploi des guillemets n’est pas obligatoire. On peut mettre la citation en italique :

  • Dans Les caractères, La Bruyère s’est souvent ingénié à renouveler de vieilles vérités :

    Entre toutes les différentes expressions qui peuvent rendre une seule de nos pensées, il n’y en a qu’une qui soit la bonne. On ne la rencontre pas toujours en parlant ou en écrivant…

    Les trouvailles d’expression sont nombreuses dans ses maximes, même lorsqu’il reste abstrait.

Bon nombre d’auteurs utilisent à la fois les guillemets et l’italique. C’est un procédé assez répandu, et qui n’est pas absolument condamnable, mais qu’on peut considérer comme redondant :

  • Dans Les caractères, La Bruyère s’est souvent ingénié à renouveler de vieilles vérités :

    « Entre toutes les différentes expressions qui peuvent rendre une seule de nos pensées, il n’y en a qu’une qui soit la bonne. On ne la rencontre pas toujours en parlant ou en écrivant… »

    Les trouvailles d’expression sont nombreuses dans ses maximes, même lorsqu’il reste abstrait.

c) Petits caractères

Une façon élégante de procéder consiste à composer les citations longues dans un caractère plus petit :

  • Dans Les caractères, La Bruyère s’est souvent ingénié à renouveler de vieilles vérités :

    Entre toutes les différentes expressions qui peuvent rendre une seule de nos pensées, il n’y en a qu’une qui soit la bonne. On ne la rencontre pas toujours en parlant ou en écrivant…

    Les trouvailles d’expression sont nombreuses dans ses maximes, même lorsqu’il reste abstrait.

d) Retrait

Un quatrième procédé, simple et clair, consiste à mettre tout le texte de la citation en retrait :

  • Dans Les caractères, La Bruyère s’est souvent ingénié à renouveler de vieilles vérités :

Entre toutes les différentes expressions qui peuvent rendre une seule de nos pensées, il n’y en a qu’une qui soit la bonne. On ne la rencontre pas toujours en parlant ou en écrivant…

Les trouvailles d’expression sont nombreuses dans ses maximes, même lorsqu’il reste abstrait.

Dans l’usage, le retrait se combine souvent avec l’emploi de l’italique ou d’un caractère plus petit. Par exemple :

  • Dans Les caractères, La Bruyère s’est souvent ingénié à renouveler de vieilles vérités :

Entre toutes les différentes expressions qui peuvent rendre une seule de nos pensées, il n’y en a qu’une qui soit la bonne. On ne la rencontre pas toujours en parlant ou en écrivant…

Les trouvailles d’expression sont nombreuses dans ses maximes, même lorsqu’il reste abstrait.

L’emploi combiné des guillemets et du retrait est rare, mais il se rencontre :

  • Si on ajoute Louisbourg à sa célèbre phrase, plus d’erreur d’interprétation possible ni sur le sens ni sur les mots :

« Vous savez que ces deux nations sont en guerre pour Louisbourg, ces quelques arpents de neige vers le Canada. »

Il ne s’agit toutefois pas de la seule équivoque voltairienne qu’on continue de galvauder… (Victor-Lévy Beaulieu.)

Remarque

Les citations mises en retrait se composent généralement à simple interligne, quel que soit l’interligne du texte principal.